Grève des AED dans les Bouches-du-Rhône du 15 mai 2025

Une avancée obtenue sur les salaires

Après trois journées de grève les 16 janvier, 1er avril et 15 mai 2025, les Assistants d’Éducation (AED) des Bouches-du-Rhône, largement mobilisé.es sous l’impulsion de la CGT Éduc’action et avec le soutien de SUD Education, ont obtenu un engagement concret du directeur académique (DASEN 13) : la mise en place d’une grille indiciaire académique.

Ce dispositif permettra enfin une revalorisation salariale progressive avec l’ancienneté, à raison d’une augmentation tous les trois ans, comme c’est déjà le cas des AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap).

Ce que change une grille indiciaire

Jusqu’à aujourd’hui, un AED qui travaillait depuis 9 ans percevait le même salaire qu’un collègue débutant. L’instauration d’une grille indiciaire académique permettra une progression salariale structurée et régulière, reconnaissant l’engagement et l’expérience des AED.

Cette victoire locale pourra aussi faire bouger les lignes au niveau national, car plusieurs académies (Dijon, Lyon, Créteil) ont commencé à engager des discussions similaires à la suite de mobilisations locales.

La grève et la mobilisation paient

Depuis 2003, date de création du statut d’AED, les évolutions ont été rares. Pourtant, les mobilisations de ces dernières années ont fait bouger les lignes :

• En 2022, suite aux grèves massives de 2020-2021, une première victoire avait été obtenue avec la possibilité de passer en CDI après 6 ans.
• En 2022, une prime REP/REP+ partielle a été étendue aux AED en éducation prioritaire.
• Et aujourd’hui, grâce aux grèves de 2025, l’introduction d’une grille indiciaire devient une réalité sur Aix-Marseille.

Nous constatons d’ailleurs des avancées locales sur divers sujets concernant les AED dans plusieurs académies.

Le combat n’est pas terminé : le suivi des engagements du Rectorat, les modalités précises d’application et le calendrier devront être surveillés de près par les organisations syndicales.

Un message clair : sans AED, pas d’école qui tourne

Ces victoires rappellent que les conditions de travail des AED ne sont pas une question marginale, mais un enjeu central pour l’ensemble de la communauté éducative. Mieux reconnaître, rémunérer et stabiliser ces personnels, c’est aussi améliorer l’accueil et le suivi des élèves.

La grève a payé. Et les AED, soutenus par la CGT Education, ont montré qu’ils savaient se faire entendre.