Ajustements de rentrée 2025

emplois AED

Bilan du CSA-Départemental du 11 septembre

Bouches-du-Rhône

AED ajustements de rentrée 2025

IL MANQUE 63 postes d’AED !

– POUR COMPENSER LA HAUSSE DEMOGRAPHIQUE 

– POUR LES ETABLISSEMENTS D’EDUCATION PRIORITAIRE

A la rentrée 2025, nous avons réussi à obtenir à nouveau un Comité Social d’Administration de rentrée avec l’ordre du jour la répartition des emplois AED dans le département.

Ci de suite nous vous livrons un compte rendu analytique. En accompagnement, vous pourrez trouver les documents fournis par la DSDEN et d’autres documents utiles. Construisons la mobilisation pour les mois à venir.

 

Assistant·es d’éducation, combien il y en a ?

Dans le département, il y a 1469,5 équivalent temps plein (ETP) d’Assistant·es d’éducation (AED) dont 13,5 ETP pour le remplacement. Un ETP équivaut à un temps complet d’AED. Cela ne veut pas dire 1469 emplois à temps complet et un demi-poste sur l’ensemble des établissements : dans les faits, ces 1469,5 ETP représentent plus de personnes car beaucoup sont à temps partiel (mi-temps, 80%…).

Ce volume d’emploi est-il suffisant ?

Devinez ?

Ce volume global est à peine à la hausse par rapport à l’année précédente (+17ETP). L’enveloppe n’avait pas augmenté pendant des années malgré les hausses démographiques.

Il aurait fallu à la rentrée scolaire 2025 80 ETP de plus. Nous n’en avons que 17. Il manque donc 63 ETP à l’appel.

Comment sont-ils répartis ?

Ces ETP sont repartis selon des critèrespas toujours très clairs. Il faut (essayer de) comprendre la logique de travail de la DSDEN.

Jusqu’à la rentrée 2023, la DSDEN continuait d’appliquer  un vieux système de répartition (le SRE). Pour la RS2024, le Dasen avait décidé d’imposer sa méthode, fondée sur un ratio selon le type d’établissement (v. ci-bas dans ce paragraphe). Néanmoins, l’application de ce ratio est trop mathématique et elle ne respecte pas les réalités. D’où un travail d’ajustement qui s’est fait entre le Dasen et les directions, méthode qui n’est pas des plus transparentes (de l’aveu même du Dasen).

Or, cette année les Bouches du Rhône ont récupéré 17ETP de plus. Pour attribuer ces ETP, la DSDEN a comparé la répartition actuelle avec la répartition qui aurait eu lieu avec l’ancien système du SRE (oui, celui qui avait été abandonné…). Et il a attribué ces 17 ETP aux bahuts qui étaient plus pénalisés.

Aucun établissement n’a vu sa dotation d’AED baisser sauf en cas de déplacement de dispositif relais.

Voici le ratio :

1 ETP de AED pour 45 élèves en collège rep+

1 ETP de AED pour 72 élèves en collège rep

1 ETP de AED pour 100 élèves en collège type 1

1 ETP de AED pour 109 élèves en collège type 2

1 ETP de AED pour 111 élèves en collège type 3

1 ETP de AED pour … élèves en lycée général et technologique

1 ETP de AED pour … élèves en lycée professionnel

 

En pièce jointe, vous trouverez un fichier avec les dotations de tous les établissements et pour les collèges un comparatif avec l’année précédente et les effectifs d’élèves.

 

Les dispositifs particuliers ou les internats pèsent-ils dans la répartition ?

Oui et non. Pour les dispositifs particuliers (Ulis, Upe2a, dispo relais, classe  passerelle…), il n’y a pas de barème clair : selon la DSDEN l’enveloppe d’ETP d’un établissement est globale, c’est l’établissement qui décide d’attribuer un 0,5 ETP à un dispositif par exemple. Néanmoins cela a pu être pris en compte dans le dialogue entre Dasen et directions, sans que cela constitue un critère en soi. De fait, quand un dispositif relais est déplacé, le 0,5 ETP part avec.

Il y a un barémage un peu plus mathématique pour les internats (avec une différence entre internat pour mineur•es et pour majeur•es), que la DSDEN ne nous a pas donné… Mais là aussi cela resterait quelque chose d’officieux et de flexible.

Tout cela ne concerne pas les microstructures (v. paragraphe sur la Cité Internationale).

 

Et la Cité Internationale, absorbe-t-elle des emplois d’AED ?

Non, cette année non plus.

La Cité Internationale J. Chirac a 14 ETP d’AED (oui, c’est beaucoup), qui n’ont pas été ponctionnés sur l’enveloppe globale. Ils sont financé par la grande opération de com’ de Marseille en Grand. Problème : ces moyens sont encore moins transparents, et surtout ils ne sont absolument pas pérennes tant ils dépendent de la volonté de l’Elysée. Rien ne garantit que l’an prochain ces moyens seront reconduits.

Même chose donc pour les AED affectés dans les microstructures (micro-collèges et micro-lycée), environ 50 dans le département.

 

Comment remplace-t-on des AED absent·es ?

Avec les 13,5 ETP gardés de côté. Ce sont des moyens, pas des personnes. La DSDEN débloque ces moyens pour les établissements qui en ont besoin (pensez donc à faire remonter ces besoins). C’est l’établissement, ensuite, qui choisit si distribuer ces moyens en les proposant à l’équipe en place (augmentation de la quotité des AED en place) ou si recruter une nouvelle personne (pour des absences plus longues, notamment congé maternité par exemple). Ou encore, des HSE sont possibles (heures supplémentaires effectives) pour des remplacements courts.

Ces moyens de remplacement sont évidemment insuffisants. A l’heure où nous avons eu le GT, 10 de ces ETP étaient utilisés. Pour l’année précédente, la DSDEN a avoué avoir eu du mal à tenir l’année : à de nombreux moments les 13,5 ETP de remplacements étaient entièrement utilisés et des établissements sont restés découverts.

N’hésitez pas à nous faire remonter ces situations à 13@cgteduc.fr .

 

Quid de l’humain ?

La DSDEN réfléchit de manière technique, administrative : j’ai tant d’emploi, je repartis, en essayant de faire au mieux. Nous avons donc ramené de l’humain, pour parler conditions de travail et vécu. Le Dasen dit être disponible pour écouter les AED, leurs besoins. Il est prêt à recevoir des propositions de notre part. Nous y travaillons et en reparlerons dans nos réunions à venir.

 

Quelle place pour le « dialogue social » ?

Nous avons obtenu la présentation, deux années à la suite, des données concernant l’emploi des AED. Cela nous permet d’avoir un suivi sur plusieurs années de ces questions et de demander de la transparence, ce que nous avons commencé à obtenir.

Il est possible qu’un Système de Répartition des Emplois (SRE) soit rediscuté à l’échelle académique. Mais comment répartir des moyens qui manquent ? Nous sommes toujours face au même problème : la couverture est trop courte, les besoins importants.

 

Quelles actions possible localement ?

Il nous semble indispensable de continuer à revendiquer plus de moyens pour faire remonter nos besoins, pour préparer le terrain pour les prochains GT et CSA, pour construire le rapport de forces. Pensez à faire des demandes d’AED supplémentaires (modèle en pièce jointe).

En parallèle, nous vous invitons à déposer des motions en conseil d’administration pour appuyer la demande (modèle également en PJ)

 

Quid des conditions d’emploi des AED ?

Aucune réponse concernant les conditions d’emploi des AED, et pourtant nous en avons posées plusieurs. Il renvoie tout cela à la discussion au Rectorat, via par exemple les Commission Consultatives Paritaires.